Hier, 8 mai 2025, l’Américain Robert Francis Prevost est devenu notre nouveau pape sous le nom de Léon XIV.
Né à Chicago le 14 septembre 1955, il est donc de deux années plus jeune que moi ; cette simple constatation me fiche un sacré coup de vieux.
Depuis que j’ai moi-même vu le jour le 21 juin 1953, j’ai été habitué aux pontificats successifs de Jean XXIII (1958-1963), Paul VI (1963-1978), Jean Paul Ier (1978), Jean Paul II (1978-2005), Benoît XVI (2005-2013), puis de François (2013-2025). Ils étaient tous les chefs suprêmes de l’Église catholique certes, mais ils étaient avant tout pour moi des vieux. J’espère de tout coeur que le 267e primat de l’Église romaine saura conduire, avec diligence et patience, son troupeau de 1,4 milliard de fidèles sur les sentiers escarpés de notre monde en crise.
Ce 9 mai 2025, sur la Place Rouge, Vladimir Poutine a convié tous ses supporters, russes et étrangers, pour célébrer en grande pompe le 80e anniversaire de la défaite de l’Allemagne nazie. Né le 7 octobre 1952 à Leningrad, il n’a pas connu la fin de la deuxième guerre mondiale ; moi, non plus ! Cela ne l’empêche pas pour autant de mener aujourd’hui une autre guerre, aux conséquences tout aussi dramatiques, contre l’Ukraine.
Entre le pape Léon XIV et Vladimir Poutine, entre celui qui s’affiche d’entrée comme un homme de paix et celui qui s’est toujours revendiqué comme un chef de guerre1 , sans parti pris politique ni religieux, il aisé pour tout être sensé de faire son choix.
Pont-Croix, 9 mai 2025
1. Bien avant l’annexion de la Crimée en mars 2014 ou le déclenchement de la guerre contre l’Ukraine le 24 février 2022, il faut se souvenir de sa fameuse déclaration de 1999 au moment des attentats à la bombe à Moscou attribués à des indépendantistes tchétchènes : « Nous irons les buter jusque dans les chiottes ».